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LBS-CRIAEAU : D'une éthique pour le futur à une Ethique appliquée praxisée...

D'une éthique pour le futur...à la réalité de l'écocide et son chapelet de crimes contre l'Humanité et destructions en tous genres, le nihilisme heideggeriste défait par Hans Jonas ...interroge la non moins réelle nécessité d'une Ethique appliquée praxisée...Ici et maintenant même...vues les urgences en cours.

Certes tout catastrophisme ne cohabite que mal avec une pensée active de la Réparation, mais les figures de l'anticipation comme de l'espoir, de la responsabilité à la précaution, exigent aussi ce que par exemple le Groupov, en sa déréliction, osa, tant du  "forcément raté "...., que du " bricolage ".....: humblement, très humblement, dans l'humour qui cache mal le désespoir scientifique, Ecce Homo ne peut pas jouer son rôle d'Homo Sapiens Sapiens, sans devoir interpréter une nouvelle figure d'un Prométhée :  non point celui déchaîné dans la pulsion de mort malthusianiste, soumise tant à une peur panique, qu'à ce rationalisme sadique et génocidairement planifié, que Leroux dénonça tout en refondant la République sociale...

..mais bien celui qui, entre Hamlet et Arlequino, doit dorénavant mesurer ces appétits destructeurs et ....être ou ne pas être ? 

L'ode à la Vie chez Jonas, cette Philosophie de Vie jusque en la Responsabilité pour les générations futures, de léguer ce cadeau de la Vie, résonnerait de Luria en les réparations actuelles, nécessaires et urgentes, jusque prendre le Temps de repenser la Réparation... à l'aune de ce que fut l'Histoire de la Shoah et de son onde de choc, que Cassirer pensa pour 150 ans.

Or nous y sommes : des récidives de génocide tel qu'au Rwanda et devant l'écocide des multinationales, il nous faut ardemment se presser à prendre le temps d'apprendre : une esquisse des changements de paradigmes à l'oeuvre, depuis la matrice de Khun, dans la reconstructions des champs des savoirs, ouvre aux possibilités de penser une énième nouvelle Ethique....? ou d'en corriger les non applications au regard des dérives, faux et impasses actuelles ? 

L'incorporation des Témoignages de survivant(e)s, ne relève pas seulement d'une pieuse nouvelle éducation à croire ainsi vaccinée l'Humanité en un devoir de Mémoire, sans acter de la Justice : le pardon n'élude pas la Justice, et la Praxis du Droit ne cautionne aucun révisionnisme-négationnisme.

Freud et Lacan jusque Pierre Vidal Naquet nous ont permis de savoir que tout négationniste, en ces compulsions, est un récidiviste, un " assassin de la Mémoire " qui laisse aujourd'hui déjà alzheimer précoce nos néo-nazis et consorts en soi aussi morts cliniques.

Cette Ethique appliquée praxisée, en interdisciplinarité, échoie tel le réel de l'acquis des éducations à l'Histoire de la Shoah, incorporé alors jusque aux praxis efficientes.

Or nous en sommes si loin....

Et pourtant, devant l'apocalyptique de ces nouveaux nihilismes religieusement ultra-libéraux, la pensée critique n'est-elle pas à même de donner à voir de nouvelles Représentations de l'Histoire, actualisée sur les bases de la topique d'écocide reconnue en Droit International ? 

Un Peintre certes, inconsciemment conscient.... , écrivait Chagall....en posant trois questions dès 1909 : 

1 / Mode de Représentation du visible, la Peinture ne serait-elle donc que ce redoublement illusionniste de la représentation du monde ? 

2 / Ne serait-elle pas , au contraire, le mode privilégié d'exploration de l'au-delà des apparences qui en fondrait la réalité perceptible ? 

3 / Ne serait-elle pas comme la poésie, un des modes de révélation de l'être ? 

Là où Hans Jonas nous invite à repenser depuis Luria, le Groupov osa " Rwanda 94 : une tentative de réparations pour les morts à l’usage des vivants ".

Or, la régression destructive continue, tentant son suicide final dans l’inconscience même de la négation de son accès à la Réparation.

Il en est tout autrement de la Philosophie de la Réparation, non esclave du soucis... terminé en le catastrophisme propre aux compulsions criminogènes : et l'étincelle divine ou non, d'Esther aux Frankensteins comportementalistes, résonne en cette Foi en l'Homme, euh...en la Femme...: 

Bref : en l'Humain ? en la Vie ? en la Nature ? 

Puisque de Dieu, que reste-t-il de sa négation par les religieux pédophiles et financiers destructeurs de la planète ? Des pathologies monsieur....des pathologies .... 

 

Nous reparlerons donc tout bientôt des coupures épistémologiques refondatrices en la reconstruction des champs des savoirs, à l'aune du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda, symbole de l'échec de la communauté internationale a avoir pu résoudre ses propres voeux d'un " plus jamais ça ".

Tels des Jardiniers -Jardinières en Ethique appliquée praxisée ? 

In-discipliné(e)s ? 

Inachevé(e)s encore ....

 

Laurent Beaufils, écrit à Boussac, le jeudi 5 septembre 2019 à 5 heures et 50 minutes.

« Agis de façon à ce que les effets de ton action soient compatibles avec la Permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre [28][28]Le principe responsabilité, op. cit., p. 40. ». En réalité, chez Jonas le souci se mue en crainte : celle de voir l’humanité dépérir par les effets de ses propres actions – d’où la nécessité de repenser le concept de responsabilité, en fonction de l’avenir. La catégorie de crainte est connotée par un caractère religieux profond, alors que le souci ne l’est point. Aussi, bien qu’Heidegger ait influencé cette pensée de l’inquiétude quant à notre finitude, une autre influence est à souligner dans l’œuvre de Jonas. Une influence qui est à mettre en parallèle avec l’effervescence spirituelle de l’Antiquité tardive telle que Jonas la décrit, c’est-à-dire comme lutte entre des objets de foi différents et des représentations du monde différentes. Cette influence se retrouve sous forme d’ébauche dans le Concept de Dieu après Auschwitz[29][29]Le concept de Dieu après Auschwitz, Payot et Rivages, Paris,…. Jonas y présente la conception issue de l’ésotérisme juif (la cabbale lurianique) qui émet l’idée d’un Dieu créateur de l’univers dont la responsabilité est léguée à l’homme. L’homme est en charge de parachever la création divine. Plus précisément, puisque c’est Dieu après Auschwitz qu’il s’agit de penser, c’est l’idée de l’absence énigmatique de Dieu pendant la Shoah qu’il s’agit d’affronter. Ici encore, l’homme ne doit pas se laisser aller à un sentiment d’abandon, qui verserait aussi dans le nihilisme. Il y a donc l’idée de récupération de la loi – de la loi de Dieu – dans une mesure humaine. Le nomos jonassien tire sa force du concept de responsabilité, qui va plus loin que la vacuité crée par la sécularisation. Mais alors l’objet de la foi n’est plus Dieu mais l’homme. Il s’agit d’avoir foi en l’homme. Et nous retrouverons dans toute l’œuvre de Jonas cet effort pour déterminer le pouvoir de la subjectivité humaine inscrite dans sa nécessaire connexion avec un être qui est la cause de sa vie. En tant qu’effet de cette cause, il doit répondre de ce lien, en permettant les conditions de sa pérennisation, de sorte que la crainte se mue en sollicitude, non pour l’être, mais pour la vie de cet être, et pour la vie de l’humanité.

Cliquez sur : https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2013-3-page-497.htm

 

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