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LBS-CRIAEAU : Un article "notes de recherches et références première " que l'on comprendra peut-être, en ce que donc a aussi été " le viol de la population française", son polytraumatisme depuis 1990 et les révélations sur l'implication de son armée et de certains politiques ( de droite et de gauche ) dans ce que fut l'Histoire du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda. Ou comment encore le lien entre féminicide aujourd'hui ( revélé entre autres par le mouvement " Me too" et les groupes féministes actives contre l'inceste et le viol, les meurtres de femmes) et le génocide-féminicide des femmes rwandaises dites Tutsi, opère dans la réalité de la suite de l'idéologie négationniste : négationniste de l'implication française et de viols par des soldats français au Rwanda, négationniste des récidives de génocide, négationniste de l'écocide, négationniste des rapports du GIEC comme des adolescents en grève pour le climat, négationniste des droits sociaux et de l'ONU-UNESCO-CPI, négationnistes encore des savoirs scientifiques, philosophiques, juridiques, psychanalytiques et encore des savoirs doctoraux artistiques et théâtraux. Car plus loin que le tabou négationniste français, il s'agit de l'ultime tabou, du viol permanent, religieux, militaire et désinformationel.

Laurent Beaufils-Seyam pour le Criaeau.org :écrit à Boussac, le 14 octobre 2019 à 9 heures

 

" Le viol et les violences sexuelles utilisées comme une arme re-doutable du génocide au Rwanda ont entraîné des conséquencesaussi bien sur le plan psychique individuel que sur le plan col-lectif. Pendant les cent jours qu’a duré ce génocide, femmes,petites filles et même les vieilles mamans ont été confrontéesà toutes formes de violences. Viols collectifs, souvent en pré-sence des membres de la famille, mais aussi viols individuels,avec parfois esclavage sexuel. Les mères ont été forcées decoucher avec leurs fils, les pères avec leurs filles. Les femmes mais aussi les jeunes filles ont été violées à coup de crucifix,de canons de crosse ou d’autres objets tranchants. La cruauté avec laquelle les bourreaux se sont acharnés sur les corps des femmes est patente. Les conséquences de ces actes ignobles sont aussi à l’image de ces agissements. En effet, les « trau-matismes liés au génocide et aux violences sexuelles ont ceci de particulier qu’ils sont pris trop souvent pour l’événement »


Génocide des Tutsis au Rwanda


(Godard, 2004, p. 8). Une femme qui raconte comment elle a été violée par plusieurs personnes et que ces mêmes bourreaux avaient forcé de jeunes garçons à la violer, tout ceci constitue l’événement potentiellement traumatisant mais ne dit rien du choc traumatique de la rencontre entre cette violence « objec-tive », « réelle », et l’appareil psychique.Il faut un lieu, des lieux, pour recevoir ce choc-là, où recon-naître ce qui nous exproprie de nous-mêmes. Selon Ferenczi(2006, p. 21) « face à l’effet destructeur du trauma, le psy-chisme adopte des stratégies de survie : sidération de la pen-sée, fragmentation d’une partie du moi, qui produit l’auto-clivage narcissique. Le patient se dédouble : une partie de la personne continue de vivre et de se développer, tandis qu’une autre, enkystée, subsiste en état de stagnation, apparemment inactivée mais prête à se réactiver à la première occasion. Une partie éveillée, une partie morte ». Dans le groupe en travail,la parole d’Ange a pu être accueillie. Il n’était pas question de juger mais plutôt d’entendre et de contenir ce qui avait été ressenti puis diffusé transitivement dans des actes sans mots jusqu’à ce jour.Dans le présent texte, nous avons tenté de recevoir et de transmettre quelques fruits de ce travail. Il implique d’en revenir à l’origine pour relancer la vie, la pensée, le groupe comme réplique au projet terrifiant de leur éradication, où le viol et les violences sexuelles aux femmes et à leurs enfant sont constitué une arme dévastatrice. En revenir à l’origine,n’est-ce pas, comme Maggy, Claire, Annie, Ange, ..., nous l’enseignent, arriver à se donner un autre lieu, un lieu nou-veau et actuel, un lieu propre, imprenable, entre soi et autrui,originaire, où l’on peut porter ensemble ce qui n’a pas pu être porté par d’autres, d’où regarder la vie et la mort, passées et présentes, et où mettre au monde des modes d’être, de dire, de faire, de désirer dont on est à la source, une source que viol et génocide ne sont pas parvenus à tarir ? Peut-être avez-vous étés saisis, comme nous, par la manière dont les témoignages que nous ont donnés ces femmes – et que nous essayons de trans-mettre par fragments – sont construits, de l’intérieur d’elles-mêmes, comment ils mobilisent ce principe d’origination, qui leur permet de remettre en histoire une vie démembrée et qui travaille contre les crimes commis à régénérer l’espace public."

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